Easy listening

En pleine effervescence dans les années cinquante et soixante, l'easy listening puise son inspiration dans des sources aussi dissemblables que les compositeurs de musique classique, les big bands américains des années quarante, la bossa nova, les Beatles ou la musique hawaïenne traditionnelle. Elle rassemble une galerie de personnages éclectiques : le sophistiqué Burt Bacharach, l'hypnotique pseudo-indien Korla Pandit, la diva péruvienne Yma Sumac, le Français Roger Roger, auteur de pastilles musicales pour l'ORTF ou encore Ennio Morricone. C'est dire l'immense tâche de recenser tous les représentants de cette famille musicale qui revient au goût du jour dans les années quatre-vingt et inspire des artistes tels que les Beastie Boys, Stereolab ou Portishead. Omniprésente dans les clubs lounge, les ascenseurs et les supermarchés, les cinémas où résonnent les bandes son des films d'espionnage, d'épouvante et de série B, les réceptions mondaines ou l'intimité d'une chambre, cette musique remplit son office à savoir, selon les mots de celui que l'on considère comme son précurseur, Erik Satie « le même rôle que la lumière, la chaleur et le confort sous toutes ses formes ».