La poésie d’Émile Nelligan fait partie de notre mémoire collective. Dès l’adolescence, on connaît le nom du poète, puis sa poésie nous parvient avec « Le Vaisseau d’Or », « La Romance du vin » ou les répétitions douces de « la neige a neigé ». Au Québec, plusieurs personnes ne lisant pas de poésie, connaissent Émile Nelligan, le poète. On s’y réfère comme à l’idée même de poésie. On donne l’aventure de vie et de création de Nelligan comme exemple de recherche sans concession de la beauté, comme insondable lieu de la tristesse, comme évocation incontestable du poétique.